par Christophe Stolowicki De sécheresse aimantée, d’imperceptible grasseyement, éclair de gouaille mais substantielle ; de rhapsodie urbaine qui droit dans l’arrière des yeux d’un regard lourd de temps brassé ne vous lâche que pour vous reprendre sur un autre mode, figure, trope ; de lucidité dans l’asphyxie citadine, en mouvements de rupture et de répétition symphoniques …
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Nicole Benkemoun : Nerval never mort
par Christophe Stolowicki Tour Saint-Jacques à Paris, non loin de l’impasse à présent disparue où fut décloué le Christ poète, ridicule pendu découvert dans son île par Baudelaire, sont gravés sur une plaque les vers célèbres de l’Inconsolé. Commémorant cette glaciale nuit de la Passion du 26 janvier 1855, de chapitre en chapitre, d’année …
Bartolo Cattafi : Mars et ses ides
par Christophe Stolowicki Dans un martial porte à faux, un poète sicilien taille dans la canicule des médaillons dont la ciselure dérobe le mirage : vignettes à l’emporte-liesse. Les dieux sont là. Enfouis deux millénaires et des poussières dans leurs urnes dont la cendre projette quelques halos opaques dans le ciel implacable, ils dressent dans …
Laurent Tailhade : Au pays du mufle
par Christophe Stolowicki Quand le bourgeois, petit ou grand, dit « le mufle », dit « le groin », dit « le calicot », dit « maupiteux […] L’andouille », règne en maître – l’escrime verbale appelle en lice un bretteur-ès-lettres qui envoie ses témoins dans les salles de rédaction1. Orfèvre jusqu’au bout des ongles taillés en pointe de sabre au clair, …
Michel Houellebecq : Non réconcilié
1. L’expression, de Jacques Reda, désigne l’élision, suivant la langue parlée, du e à l’intérieur du vers. Ou d’une autre voyelle, Houellebecq poussant la provocation (« C’est la pointe avancée de l’être individuel ») jusqu’à écraser le hiatus d’un mot abstrait. 2. « Dans l’abrutissement qui me tient lieu de grâce ». 3. …
Passage d’encres, Soleils levants
Par Christophe Stolowicki Ce numéro spécial de la revue, fervemment préfacé par Martine Monteau, décline plusieurs Japon. Celui de l’avant et de l’après-Fukushima. Le « théâtre tranquille » d’un quotidien étiré zen. La gastronomie concrète de Martine Rousseau. Quelques poètes récents ou contemporains qui renvoient, ne renvoient pas le haïku aux vieux soleils : …
Jacques Demarcq : Tonton au pays des Viets
Par Christophe Stolowicki « […] le Viet-Nam […] / les vieux il honore du titre d’oncle ». De toute une jeunesse inaltérable de Tintin baroudeur, de non-touriste invétéré, Jacques Demarcq livre ici un reportage-poème aux trois temps de la prose en vers, de l’album crayonné et de la photographie de fond, à la mise …
Philippe Jaffeux : Courants blancs / ALPHABET De A à M
Par Christophe Stolowicki Depuis que je connais Philippe Jaffeux je suis fâché de devoir probablement mourir. Pour échapper au sort commun je bâtirai une œuvre colossale. Des courants blancs synaptiques me parcourent de frissons, mon alphabet se subdivise et sa moitié de A à M porte un quart livre en chacun de ses flancs. …
Jean-Jacques Nuel : Le Mouton noir
Par Christophe Stolowicki D’une lucidité coupant court à tout pathos, plus prosaïque d’émaner de rhapsode, celui de l’entre-deux genres en qui ne se reconnaissent ni les lyriques professionnels ni les romanesques de métier – un recueil de textes brefs égrenant quelques anecdotes de fond d’une vie de mouton noir. Quelques vies en une, centrée …
Pierre Parlant : Les courtes habitudes
Par Christophe Stolowicki Se frotter à Nietzsche, nos pas dans son pas d’athlète. Se mesurer à lui. Pierre Parlant à Nice, capitale de la lumière, en longue imprégnation d’un recueil de lettres du dernier philosophe-poète écrites lors des séjours qui émaillèrent son couchant, cet âge d’or, en pèlerinage d’hiver sur les brisées de qui …