Traduit par Lola Créïs et Claude Moureau-Bondy À Narbonne, je file tout droit au Novelty, un hôtel bon marché que les routiers aiment bien. Je prends une chambre sans salle de bain pour quatorze dollars. Au bar de l’hôtel, le patron1 parle à un habitué. Je les interromps pour leur demander s’ils connaissent le …
De : CCP #34-4
Caroline Sagot Duvauroux : Un bout du pré
par Sébastien Hoët Les livres « sur » la poésie écrits par des poètes qui ne cherchent pas à faire œuvre universitaire sont plutôt des livres dans la poésie, qui tracent des lignes de fuite ou se laissent emporter par les fameuses « lignes de sorcière » de Deleuze, soit une série de traits qui ne forment pas …
Hervé Piekarski : L’État d’enfance, II
par Sébastien Hoët Hervé Piekarski revient, avec ce recueil, aux travaux commencés aux éditions Unes en 1992, un premier État d’enfance. L’épigraphe de Webern, « Vivre veut dire défendre une forme »1, caractérise tout l’élan de ces blocs de prose cristallins qui se succèdent sans constituer une syntaxe ou même une suite mais plutôt une constellation …
L’Ours Blanc
par Sébastien Hoët Cette revue à la « parution irrégulière » privilégie des paroles très contemporaines, qui se jouent des genres et des cadres. Les numéros d’une vingtaine de pages offrent tout leur espace à l’expression d’un écrivain, chose assez rare pour être signalée, ce qui donne l’impression étrange et agréable d’assister à un travail de …
Valère Novarina : Voie négative
par Sébastien Hoët « Je cherche à penser selon les forces, dans un espace magnétique, dans un champ aimanté » (p. 29, N. souligne). Ce recueil de quatre textes, qui se clôt par une version théâtrale du bien-nommé Vivier des noms, est agité d’une formidable force tourbillonnaire où les mots pensent au-dehors et valent pour eux-mêmes …
Emmanuel Moses : Polonaise / Ivresse
par Sébastien Hoët Les deux recueils d’Emmanuel Moses se lisent en contrepoint l’un de l’autre et donnent alors le sentiment d’un unique recueil qui s’accomplit : d’un côté, avec Ivresse, des vers rimés mais d’une vraie liberté, des poèmes qui filent assez rapidement, de l’autre, la Polonaise appesantit le pas, tient la note dans …
Alain Eludut : Berges et Seuils
par Sébastien Hoët Voici un recueil qui tranche dans la création poétique d’aujourd’hui par la simplicité de ses moyens et la clarté de son ton, de sa parole. Berges et Seuils est aussi nu que son titre, et aussi inactuel. D’entrée de jeu : « Le monde se déroule et joue sur le tapis du temps …
Christian Degoutte : Ghost notes
par Alain Helissen Au gré de ses pérégrinations Christian Degoutte compose des poèmes qui ne sont pas des cartes postales poétiques des lieux visités mais plutôt des « arrêts sur images » évoquant des portraits hâtifs de personnages rencontrés au vif de l’instant. Par petites touches, ses mots viennent ainsi décrire la vie croisée des autres, …
Jean-Pierre Chevais : Le temps que tombent les papillons
par Alain Helissen Est-ce d’avoir vu sa mère peler les mots qui a poussé Jean-Pierre Chevais à décliner dans le présent ouvrage sa propre vision des mots ? Ce sont eux en tout cas qui constituent le prétexte de ses vers « taillés courts » jusqu’à couper parfois un mot en deux, une façon peut-être de l’alléger …
Fabienne Raphoz : Blanche baleine
par Étienne Faure Blanche baleine est le dernier recueil de Fabienne Raphoz, dont certains extraits étaient parus dans plusieurs revues. Organisé en cinq parties (Yucatan, Buisson premier, mon-t fuji, Buisson sonore, tell de terre), le recueil prend son envol avec une « condenseriez » qui donne l’élan et le la, en quelque sorte, l’essor d’un recueil …