par Antoine Emaz Cette collection a pour objectif louable de proposer aux élèves une anthologie conséquente d’un poète d’aujourd’hui, qui choisit et présente ses propres textes. Il n’y a aucun autre accompagnement didactique ; le volume ressemble donc à une anthologie personnelle. Ariane Dreyfus a délaissé l’ordre chronologique de publication pour une distribution en huit …
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Jean-Baptiste Pedini : Plein phare
par Antoine Emaz Dans cette suite de poèmes comme des petits pavés de prose, il y a un paysage avec mer, vent, phare, falaise, plage, nuages, et leurs variations selon les heures ; il y a aussi une existence et ses changements d’humeur (angoisse, élan, malaise, apaisement…), ses souvenirs indistincts (« l’enfance »), ses sensations… Entre les …
Jacques Ancet : Le jour commence
par Antoine Emaz Jacques Ancet rassemble dans ce livre ses premiers poèmes publiés : cinq recueils qui s’échelonnent de 1966 à 1976. Dans un texte liminaire, le poète signale que ces « cinq ensembles (…) n’ont pas été réécrits mais réduits et réorganisés ». Nous sommes donc en face des poèmes du commencement, avec ce qui va se …
Thomas Vinau / René Lovy : p(H)ommes de terre
par Antoine Emaz René Lovy sculpte la pomme de terre comme d’autres artistes travaillent le marbre ou la terre glaise. Cela donne des « têtes-patates » qui, avec le temps, changent de couleur, se flétrissent, se rident ; des faces atterrées, tristes, hilares, un peu comme de petits masques de papier mâché, expressifs et grotesques. À chaque …
François de Cornière : Nageur du petit matin
par Antoine Emaz Ce livre est d’un lieu et d’une solitude. Une maison en bord de mer, pleine de souvenirs heureux, et puis la mort de la femme aimée, suite à un long cancer. Chaque poème croise ces deux données dans un contrepoint bonheur / tristesse qui nous touche parce que le refus de …
Phoenix
par Antoine Emaz Le numéro s’ouvre sur un dossier consacré à Jacques Lèbre, d’une soixantaine de pages. Des inédits : une suite de notes (Le murmure de la forêt) et des poèmes (Air), suivis d’un entretien avec François Bordes portant sur le parcours d’écriture. Et cinq contributions critiques d’ A. Lévêque, J.-P. Lemaire, C. Florentin, …
Caroline Sagot Duvauroux : ’j
par Antoine Emaz Interroger l’absence. Dès le premier poème, monostiche, noir sur blanc, seul sur la page : « L’absence peut-elle ». Cette question initiale se ramifie ensuite, se décline, rebondit au fil des trente premières pages, lancine : « L’absence peut-elle être l’instance ? », « … peut-elle être la préséance ? », « … peut-elle nommer je, tu ? », « … peut-elle affranchir la présence …
Antoine Emaz : De peu
par Ludovic Degroote On reconnaît d’emblée l’écriture d’Antoine Emaz : c’est le signe d’une poésie dont la singularité – ce qui ne veut pas dire originalité au sens où elle chercherait au moyen de procédés extérieurs à se construire par différenciation mais ce qui signifie qu’elle est intrinsèquement ce qu’elle est, sans autre choix que …
Bruno Krebs : L’île blanche
par Antoine Emaz Depuis Raison perdue en 1996, Bruno Krebs poursuit son exploration de la vie en rêves. On notera l’évolution des sous-titres : « récits » pour les premiers livres, « fragments » ensuite, et pour cet ouvrage, « poésie ». Si le dispositif varie peu, une forme de bascule dès la première page à travers le miroir ou derrière …
Albane Gellé : Où que j’aille
par Antoine Emaz Livre de deuil, mais pas de souffrance ou de séparation violente : une absence apaisée devenue présence analogue à celle d’un ange gardien, constante, légère, sans jugement, seulement là, qui « accompagne ». Le lecteur n’apprendra qu’à la fin, par une mention discrète, qui est cet absent aussi fidèle à l’auteur que son ombre …