par Antoine Emaz Livre qui s’oppose d’entrée à une poésie contemporaine qui « semble un buisson d’épineux sec ». En un sens, Boddaert renoue avec la tradition de l’épopée guerrière, mais il ne l’attaque pas par le versant brillant, héroïque et exalté (Chanson de Roland, Iliade…) ; plutôt par le versant sombre, chaotique et absurde (Nibelungen, Pharsale…). …
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Régis Lefort : Des tulipes jaunes, je ne saurais jamais pourquoi
par Antoine Emaz La mention « roman » en sous-titre empêche de lire ce livre comme une autobiographie alors que tout s’y prête, à commencer par la narration rétrospective et le rapport je / tu, narrateur / ami – amant, constamment présent. Mais ce serait une autobiographie particulière, éclatée en courtes proses discontinues qui renvoient à …
Isabelle Baladine Howald : Hantômes
par Antoine Emaz « L’élégie est l’arrivée et rien qu’elle. / Hantômes est le livre pour les enfants, à leur place – / de morts. » À la fin de la première partie du livre, qui en compte deux, ces trois vers semblent porter le projet, mais ils éclairent autant qu’ils interrogent. Si le thème de …
Antoine Emaz : Planche
par Régis Lefort Planche, le nouveau livre d’Antoine Emaz s’inscrit dans la continuité de Cambouis, de Cuisine, de Lichen, lichen et de Lichen encore. L’écriture fragmentaire qui s’y présente entremêle certains moments de la vie quotidienne, dont la préparation des repas ou l’observation du jardin, et une réflexion sur la poésie. Le lecteur y …
François Bon : Fictions du corps
par Antoine Emaz Le livre est constitué de « notes » proches du poème en prose, qui sont autant de fiches signalétiques des groupes composant la population d’une « ville » imaginaire où chacun n’est ni heureux ni malheureux, mais simplement à sa place, fonctionnel. On trouve ainsi des « hommes-pot », des « hommes sans pensée », des « hommes jetables », des …
Éric Sautou : Une infinie précaution
par Antoine Emaz Huit suites de poèmes, de longueur variable, elles-mêmes fragmentées en séquences très courtes, jusqu’au vers, unité de base souvent presque autonome pour sens et rythme, même s’il participe au mouvement global de la page. Éric Sautou juxtapose plus qu’il ne lie ; sa poésie est un art de la fragmentation et du …
Jean-Michel Maulpoix : La poésie a mauvais genre / Le voyageur à son retour
par Antoine Emaz À travers les essais de La poésie a mauvais genre, Jean-Michel Maulpoix poursuit une réflexion critique qu’il n’a jamais séparée de son écriture poétique1. On retrouve ici les fondamentaux de sa lecture de la poésie moderne et contemporaine : si la poésie a perdu son audience et son aura, si elle n’est …
Gladys Brégeon : J’ai connu le corps de ma mère / Couches
par Antoine Emaz Les deux livres ont la même origine : la mort de la mère. L’angle d’attaque est cependant sensiblement différent : J’ai connu… reste dans le vécu immédiat du deuil, dans ce qui « laisse sans voix », tandis que Couches prend une allure plus méditative et glisse de la mort à l’écriture. La violence de …
Jacques Josse : Au célibataire, retour des champs
par Antoine Emaz Cette courte suite de poèmes en vers libres constitue comme le portrait fragmenté d’un vieux paysan qui vient d’enterrer son frère, marin au long cours revenu finir ses jours sur son coin de terre natale. Cette situation aurait pu donner lieu à une nouvelle ou un long poème en prose narratif. …
Antonio Rodriguez : Big bang Europa
par Antoine Emaz Ce livre n’a rien d’un essai, et pourtant les poèmes ouvrent des questionnements multiples dans chaque « chapitre » : l’Europe, bien sûr (« salve regina »), mais aussi la poésie (« orphée plomberie »), la relation entre générations (« prose papy »), la religion (« le trou du cœur »), la famille (prologue et épilogue)… On est pris dans une sorte …