par Tristan Hordé Les photographies de Magali Ballet (qui a déjà accompagné plusieurs recueils d’Erwann Rougé) suggèrent sans représenter : paysages, arbres comme pris dans la brume, corps comme perçus dans la presque obscurité. Les poèmes, à leur manière, répondent à ces visions éloignées de toute représentation et suggèrent au lecteur de deviner ou d’imaginer. …
De : CCP #34-5
L’Étrangère
par Tristan Hordé Chaque livraison de L’Étrangère s’ouvre par des réflexions du maître d’œuvre, Pierre-Yves Soucy, le plus souvent autour de la poésie ; réflexions ici pour, encore, approcher ce qui caractérise la relation entre poésie et réel, sachant qu’« une conquête de la parole poétique ne s’acquiert que par instants [et] offre un espace où …
Philippe Beck : Iduna et Braga. De la jeunesse
par Tristan Hordé Les recueils de Philippe Beck interrogent régulièrement ce qu’est (l’écriture de) la poésie, et le font d’une autre manière des essais, des articles et des entretiens. Ce nouvel essai reprend sous un angle particulier la question qu’éclaire la première des citations en exergue, de Marino Pulliero, « Iduna est la compagne du dieu …
Laurent Albarracin : À
par Tristan Hordé Rares sont les titres d’une seule lettre, on pense à V (Thomas Pynchon), H (Philippe Sollers) ou G (John Berger), mais il ne s’agit pas de recueils de poèmes. Que peut signifier cet À, préposition, qui ouvre grand nombre de proverbes — « À bon vin point d’enseigne », « À chaque jour suffit sa …
Éric Brogniet : Radical Machines
par Alain Helissen Rarement la poésie vient s’aventurer sur le terrain de la technologie, alors même que l’évolution fulgurante de celle-ci n’est pas sans remettre en question la condition de l’homme. Éric Brogniet, dans cet ouvrage sans concession décliné en trois parties, met en scène cette mutation qui progressivement fait de nous des hommes-machine …
Fabrice Caravaca : Mon Nom
par Déborah Heissler Poésie typographique et objet-livre à déplier (58 x 43 cm ouvert, espace où l’on ne va plus de gauche à droite uniquement, ni même de haut en bas), Mon Nom dispose les syllabes CA RA VA CA, alterne les corps, la lettre, FACE VACHE, à la manière de travaux pratiques d’étymologie …
Sereine Berlottier : Au bord
par Déborah Heissler Confirmant une vérité unique, un simple changement de distance, une modification de lumière, l’asymétrie d’un contour, une arête oblique, qui altèrent le monde que nous croyons le mieux connaître, le deuil dans Au bord ne s’impose pas d’emblée à celui qui lit. Revenir à la vie et au sujet tels qu’ils …
Carmen Ollé : Après tout, la nuit…
par Nathalie Garbely Après tout, la nuit…1 regroupe des poèmes des premiers recueils de Carmen Ollé2 et leur première traduction en français. D’une puissante voix poétique, féministe, parcourue de doutes, la Péruvienne y expose des questions existentielles sur sa vie quotidienne et la littérature. D’abord, l’écoulement et les fluides portent le lyrisme incarné de …
Anne Calas : Honneur aux serrures
par Nathalie Garbely « dans l’embrasure d’une porte » s’ouvrent les ciels changeants caressés de plaisir « j’empile les enjambements souples les battements de cœur de mes paysages intérieurs » Dans les rayons de lumière tiède de janvier et les draps de l’été, les lèvres électrisées d’une femme sensuelle contre le torse de l’aimé, des baisers = un …
Charles Olson : La vraie vie d’Arthur Rimbaud – The true life of Arthur Rimbaud
par Andrea Franzoni Chants d’archives Après l’arrêt de la respiration, les mots écoutent. Jack Spicer Difficile d’imaginer à quel jeu se prêtait Charles Olson lorsqu’il envoyait ce texte sur Arthur Rimbaud, qu’il ne connaissait que de travers, à la maison d’édition qui publiait alors les livres de Pound (New Directions), un mois avant que …