par Christian Travaux La voix est hésitante, difficile, parlant à peine. Quelques mots. À peine une phrase, parfois. Ou des grappes de mots accrochées au revers des pages, comme des parois de montagnes. Une ligne frêle, impossible à continuer, ou à poursuivre. Pourtant, partout, quelque chose qui se poursuit, qui continue comme une eau …
De : CCP #30-2
Sarrazine
par Katy Rémy 32 poètes abordent le (H)or(s), allant du hors-champ au hors service. Plusieurs d’entre eux entretiennent avec d’autres arts, des relations intenses, comme S. Korvin et ses croquis de « la robe ». Le hors, c’est aussi la poète japonaise Takako Arai, ou Margaret Steffin traduite de l’allemand par M. Gondicas. A. …
Europe
par Mathieu Nuss Riche numéro mêlant plusieurs « dossiers auteurs » consacrés par ordre d’apparition à Éric Chevillard, Jean-Louis Giovannoni, Esther Tellermann et José Carlos Becerra, les chroniques, et le traditionnel « dossier de création ». On surfe sur les vagues d’Europe. Un éclairant entretien avec Chevillard : « Je me lance dans le vide à corps perdu. Je sais …
K.O.S.H.K.O.N.O.N.G.
par Claude Moureau Bondy pour Lola je regarde. comment c’est. se pose la question : qu’est-ce qu’une revue de poésie ? faudrait-il lire ce qui précède ? on peut lire K.O.S.H.K.O.N.O.N.G. 5 sans ce qui précède. l’œil et le toucher ont leur part, la teinte du papier, le grammage, le surfil framboise, les codes …
Gare Maritime 2014
par Julien Le Gallo Gare Maritime poursuit dans sa nouvelle livraison son travail de constitution d’une « anthologie écrite et sonore » de la poésie contemporaine. Une page de présentation, dense et informée, surmontée d’une belle photo de Phil Journé, précède les textes de chaque auteur. L’espace imparti à chacun est compté (deux pages de textes, …
Olivier Deschizeaux : Au seuil de la nuit
par Alexandre Ponsart Sur chaque page, un ou deux paragraphes. Ils nous tiennent, viscéralement, durant toute la lecture de ce long poème. La ponctuation est sommaire comme afin de reprendre son souffle au minimum. L’auteur nous ouvre son univers décalé empli de folie. Mais surtout, il nous invite à être, avec lui, au seuil …
Gaspard Hons : Le bel automne suivi de La merveille du rien
par Alexandre Ponsart Un paragraphe sur chaque page, voilà qui compose ce recueil de poèmes. Simplicité des phrases, simplicité des mots comme afin d’aller à l’essentiel : Une branche d’un forsythia déposée dans un carré de lumière, c’est tout, n’y voyez ni allusion ni rien. Comme un peintre, Gaspard Hons réussi à nous montrer, poétiquement, …
Doina Ioanid : Boucles d’oreilles, ventres et solitude
par Daniel Lequette Des blocs d’une prose subtile, aux fausses allures de rédaction scolaire, ainsi que le note l’excellent traducteur, offrent des visions – caricatures et anamorphoses – comme peintes par un Chagall féroce : choses et êtres, minés de l’intérieur, basculent sans transition des apparences de la fête, du bonheur quotidien dans un désastre …
Georges Drano : Vent dominant
par Mathieu Nuss Titre on ne peut plus explicite, le lecteur est littéralement porté par les rythmes d’une langue qui varient au gré des 114 occurrences du mot vent. Moteur blanc du livre, artisan omniprésent qui prend place (absolument toute la place), « toutes ses largeurs » dans les pages, Georges Drano fait ainsi le pari …
Mary-Laure Zoss : Au soleil, haine rouée
par Daniel Lequette Des fragments de prose, eux-mêmes éclatés en parcelles de phrases, décrivent un rapport brutal, tranchant avec un monde plâtreux, terreux, qui menace sans cesse de se pétrifier sur la main tentée d’y fouir. On peut y lire comme le spectre d’une histoire, celle d’un enfermement d’où l’on s’évade pour se réfugier …