par Jean-Luc Bayard L’écriture s’avance sur les points de fragilité. Déchirure d’une ombre, tremblement du corps, ou cataclysme, elle rend compte de l’état du monde, maintient, coûte que coûte, la jonction entre l’universel et l’intime. Tous les livres de Jacqueline Merville poursuivent cet affrontement, par la recherche d’une nouvelle verticalité, sur les ruines parfois. …
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Stéphane Sangral : Ombre à n dimensions
par Jean-Luc Bayard Le second livre de Stéphane Sangral commence sur le lieu du premier1 : après une préface (ici d’Alain Berthoz sur « la conscience réflexive »), c’est la même dédicace, puis la même épigraphe obscure qui, pareillement, explose en ses lettres dont chacune s’épingle, tour à tour, à un poème du recueil, pour en fixer …
Pierre Dhainaut : Progrès d’une éclaircie suivi de Largesses de l’air
par Jean-Luc Bayard Avait-on oublié que la poésie est condensation et traversée, épreuve de l’ample dans l’éclair ? Le dernier livre de Pierre Dhainaut nous expose au vertige, dans la brièveté, la fulgurance, la tension entre le commencement (« l’origine », traquée dans « le vocable initial » ou « la première syllable ») et la fin (« la minute ultime »). Entre …
Pierre Emmanuel : Anthologie poétique
par Jean-Luc Bayard Dans l’autobiographie qu’il écrivit à 31 ans (Qui est cet homme, Egloff / LUF, 1947), Pierre Emmanuel éclaire toute son œuvre à partir du premier poème, « monstre » et « monolithe », dont il s’est débarrassé « en l’envoyant à Jouve » : Quand j’écrivis Christ au Tombeau, j’étais bien loin de me douter que cette première …