par Jean-Luc Bayard Un livre parfois énonce une limite, de l’autre côté de laquelle il provoque ce qui vient. Ce faisant, il décide de la suite. Ainsi Le Syndrome de Gramsci (1994), qui, sur l’incident banal d’un trou de mémoire, de la perte d’un nom « depuis toujours fraternel », choisit, plutôt que de résoudre, d’amplifier, …
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Sylvie Fabre G. : Tombées des lèvres
par Jean-Luc Bayard C’est d’abord le titre qu’on reçoit, on s’arrête à lui, on l’arrête aussi, pour le dénouer peut-être, le comprendre, en sa manière d’oxymore. Tombées des lèvres fait jouer, et peut-être échanger, ce qui tombe et ce qui lèvre, ce qui chute et ce qui parle, ce qui trouve naissance ici-bas, pieds …
Luce Guilbaud : Mère ou l’autre
par Jean-Luc Bayard Comment être sûr, lisant, que c’est bien le livre qui est ouvert entre nos mains, tel qu’il est écrit, que nous lisons ? Et pas celui que nous croyons lire ? Qui n’est pas celui-ci mais un autre, que nous croyons comprendre mais que nous avons pris, seulement – ou si c’était lui, …
Jean Ristat : Œuvres posthumes, tome II
par Jean-Luc Bayard Le dernier livre de Jean Ristat est un ouvrage fragmentaire, aérien et solide à la fois. Les morceaux dansent comme des cendres au-dessus du feu, s’agrègent comme lames d’un cristal. Le miroir en miettes est saisi par le gel. Qui apparaît ? Nul qui soit, avec certitude, reconnaissable. « Lorsque j’écris, je n’ai …
Emmanuelle Pagano : Ligne 12
par Jean-Luc Bayard La démocratisation de la vitesse (avion, TGV) et la généralisation des communications à distance (par satellite ou internet) ont fait fondre les écarts. Un clic, ou deux correspondances, et tout point du globe est à deux pas, ou à portée de main. Mais l’écriture sait ça depuis toujours, la puissance de …