Jacques Josse : Chapelle ardente

 
par Alain Helissen

Aussi à l’aise dans le récit, le roman ou la poésie, Jacques Josse alterne depuis plusieurs décennies ces genres littéraires qui ont pour lui une « atmosphère commune », un fond proche peut-être de l’esprit beat generation. « Chapelle ardente » appartient au registre du récit. En à peine plus de trente pages, l’auteur s’attache à décrire un fait divers local, celui de la mort accidentelle de Barbu, le tenancier du bar La Iza situé à quelques pas de l’océan. Personne, parmi les clients habituels de l’établissement, ne comprend pourquoi Barbu est parti une nuit de forte tempête escalader la falaise toute proche. Ils sont là, piliers du bar, à se retrouver pour une collation juste avant d’aller au cimetière. Sans chercher à dénouer l’intrigue, Jacques Josse esquisse une galerie de personnages singuliers, allant de l’ancien cascadeur cul-de-jatte à l’ancien instituteur intello, en passant par le boucher qui faisait la tournée des bistrots avec Barbu. Une sorte de cour des miracles où l’alcool aurait tissé des liens entre ces « handicapés de la vie ». On aurait aimé pénétrer plus profondément ce microcosme et c’est sans doute ce qui manque le plus à ce récit trop en surface et trop tôt bouclé.




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Le Réalgar
48 p., 12,00 €
couverture