par Philippe Di Meo Pour ce qui concerne l’œuvre de Jean-Marie Kerwich parler de poésie en prose a-t-il un sens ? Quoi qu’il en soit, son ouvrage n’est pas versifié mais organisé en unités poétiques ne dépassant pas la page. Mû tout au long par un souffle paisible, un ton égal produit un effet de …
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Catherine Weinzaepflen : La sœur de mon frère
par Philippe Di Meo Récit d’un genre impur, mais à forte tonalité diaristique, La sœur de mon frère entrelace1 les fils des vies d’un petit groupe d’amis, parents et apparentés appartenant sans équivoque à ce qu’il est convenu de désigner comme les « milieux intellectuels et artistiques ». Cette large fratrie de fait est en quête …
Marie-Luce Ruffieux : Les Jurons
par Philippe Di Meo D’un genre inconnu, mais respectant formellement la division en chapitres d’inégale longueur dûment numérotés, cette prose prend prétexte d’une « masse de serviettes en tissu éponge » « frappée par un marteau ». Dans cette multitude, une serviette « réagit », de nombreuses conséquences en découlent. Aucun fragment n’obéit aux lois d’une narration convenue. Un arbitraire …
Fernando Pessoa : Bureau de tabac
par Philippe Di Meo Le long poème attribué par Fernando Pessoa à l’hétéronyme2 Alvaro de Campos, le « futuriste », prend prétexte de la méditation enclenchée par le spectacle qui s’offre au poète depuis sa fenêtre ouverte : un bureau de tabac. Étrangement, car la fenêtre, et la chambre qu’elle suppose, symbolise la posture typique du poète …
Giuseppe Caccavale : Armenia. Ossip Mandelstam. Dessins
par Philippe Di Meo Le peintre Giuseppe Caccavale, par ailleurs enseignant d’art mural et de dessin à l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris et représentant de l’Italie à la 56e Biennale de Venise, a entrepris de typographier à la poudre de graphite un ensemble de douze poèmes écrits par le poète russe …
Paul de Brancion : Rupture d’équilibre / Concessions chinoises
par Philippe Di Meo Conformément à la collection où le recueil prend place, Rupture d’équilibre se donne un thème unificateur, cette fois celui du cheval. Dans un entretien avec Thierry Renard publié en fin de volume, l’auteur s’en explique. L’équidé fascine parce que sa seule défense est la fuite, parce qu’il s’agit d’un animal …
Sarrazine
par Philippe Di Meo Le titre l’annonce, une bonne part de cette livraison est consacrée à Java, après le décès de Jacques Sivan. Un long entretien de Pierre Drogi avec Vannina Maestri où cette dernière retrace avec précision les contours du projet mené à bien par la revue. La même évoque un moi « pluriel …
Luis de Góngora : Fable de Polyphème et Galatée
par Philippe Di Meo En bas de page, cette édition s’assortit d’une version en prose de chaque poème, « adaptée » de celle qu’en a donnée l’érudit et critique espagnol Dámaso Alonso. Elle-même précédée d’une présentation circonstanciée dans laquelle le traducteur distingue notamment « fidélité » lexicale et « fidélité » poétique. Autrement dit, toute la difficulté de la traduction …
Cahier Cocteau
par Philippe Di Meo De par ses talents polymorphes et sa longévité, Cocteau rend ardue toute reconnaissance critique nécessairement menacée par la lacune. Réalisant un bel équilibre entre les différentes facettes de l’homme d’écriture et de l’artiste, le coordinateur de cette ample livraison a tenu le pari. À ce point que dans l’espace imparti …
James Noël : La migration des murs
par Philippe Di Meo Le thème d’actualité, mais peut-être aussi éternel, trouve dans ce recueil bien rythmé une sorte d’équivalent graphique ou plutôt de long graffiti tracé sur le haut de la page, et page après page, comme sur le mur matérialisé et nié de la justification typographique. Autrement dit, le recueil se pose …