par Jean-Pascal Dubost C’est un long poème en prose d’une seule phrase, en flux conscient, digressif ; roulante, rapide, alerte, sur une cinquantaine de pages elle erre, non pas selon le sens actuel et courant, détourné de son cours originaire, mais selon le sens de voyager, partir, aller (alors portée par une parole errante). Elle …
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Jean-Claude Pirotte : Jours obscurs
par Jean-Pascal Dubost Quelque chose de la vie ordinaire et des regrets des neiges d’antan de l’enfance, mis en complaintes et sur des rythmes anciens et sans lassitude, court en ce nouveau livre posthume de l’écrivain, disparu en 2014. Les poèmes écrits en 2011, au cœur de la maladie, sous la menace de la …
Michel Ohl : La poule pond suivi de Sonica mon lapin
par Jean-Pascal Dubost D’une certaine manière l’éditeur a œuvré à la manière Ohl en faisant suivre le dernier recueil écrit par l’auteur de son premier livre publié, en faisant suivre la poule du lapin ; un petit amusement d’édition subtil et raffiné, si on lit les deux titres à la queue leu leu : la poule …
Frédérick Houdaer : Nuit grave
par Jean-Pascal Dubost Le titre intrigue, polysémique à souhait, distillant un subtil humour : faut-il lire « [la] nuit [est] grave », « [la] nuit grave » ou « [ça] nuit grave [à la santé] » ? Frédérick Houdaer en effet, en ce livre, manie l’humour du-lard-ou-du-cochon, car la nuit, tous les chats sont noirs, et les situations confuses, ou inversées, ou …
Onuma Nemon : États du monde
par Jean-Pascal Dubost Le poids du livre, 2 kg, sa pagination (836 pages), son format singulier 16,7 x 26 cm, son titre ambitieux, le mystérieux anonymat (entretenu) de son auteur, la présence de vignettes autocollantes, font de cet objet un conglomérat péritextuel et une petite œuvre d’art en soi, ce qui, ajouté au texte hybride, …
Richard Brautigan : C’est tout ce que j’ai à déclarer
par Jean-Pascal Dubost L’auteur fait l’objet d’un culte en France, et a ses disciples, ses fervents, ses héritiers, ses imitateurs, ses épigones, ses singeurs. Parce qu’il tournait autour du cercle des écrivains beats, on l’assimile à une sorte de queue de comète de la Beat Generation, à la différence notable que son œuvre est …
Franck Doyen : Collines, ratures
par Jean-Pascal Dubost Une présence narrative observe les « éclats, restes de paysage et de lumières », d’une réalité, celle d’un hameau dans les montagnes, dont l’activité principale est l’élevage de bestiaux (comme diraient les anciens paysans). Cette réalité remontée d’un temps incertain, figée dans un non-temps passé, est issue-hissée des profondeurs du corps de qui …
Christophe Esnault : Mythologie personnelle
par Jean-Pascal Dubost Un exercice de style en hommage explicite au posthume 4.48 Psychose de Sara Kane (qui écrivit, « Tu ne peux te tuer que si tu n’es pas déjà mort »), sur quatre questions posées par André Breton à plusieurs écrivains sur l’acte d’écrire, le suicide, l’espoir et la rencontre déterminante, par quoi …
Jean-Claude Pirotte : Plein Emploi
par Jean-Pascal Dubost « Je sais que je patauge / dans la mare excrémentielle / de la mauvaise poésie », « Ça rime à quoi la rime / je ne sais pas j’ignore tout / je ne suis qu’un vilain toutou / rimer c’est donc un crime » : en ces vers Jean-Claude Pirotte fait aveu de poèmes mirlitons, …
Isabelle Pinçon : Chambre zérosix
par Jean-Pascal Dubost Un homme est en train de vivre ses derniers jours ; une maladie l’emporte vers la mort ; et la narratrice, sa fille, dont on peut supposer qu’elle est la porte-discours du poète portant la parole du mourant, la narratrice recueille ces derniers jours en l’accompagnant, sans éploration, posant l’ordinateur entre lui et …