par Bertrand Verdier
Le sous-titre, « Histoire et actualité des revues », a de tout temps déterminé la ligne éditoriale de La revue des revues, qui entrelace ainsi une démarche à visée scientifique et un désir d’offrir au futur les conditions de sa mémoire. Ces exigences aboutissent logiquement à une disparité tant des problématiques que des méthodologies : les historiettes d’un conservateur de bibliothèque y côtoient ainsi les préférables étais d’études dues à des universitaires. « Revue », le texte d’ouverture (p. 3-9), relate de fait l’incapacité à élire dans l’ici et maintenant ce qui, du présent, aimantera les historiographes à venir des revues : la vocation référentiaire voire institutionnalisante de La revue des revues en avérera sans doute à leurs yeux la primordialité. Elle contribuera par là à documenter aussi bien Le Cahier du Refuge (p. 107-110) que Passerelles (p. 113-118), Féros (p. 139) ou encore elle-même en ses allants bigarrés. Les habituelles rubriques Chroniques, Lectures et Nouvelles revues ne pouvant – pas davantage que les articles et études – prétendre à l’exhaustivité, cette historiographie sélective, mais in progress, des revues, ressemble dès lors à des petits cailloux égaillés dont nul.le ne saurait prédire quel chemin leur succession circonstancielle s’enjoiera à (re)dessiner.