Emmanuèle Jawad : En vigilance extérieure

 
par Bertrand Verdier

Il y a manifestement d’Emmanuèle Jawad et, entre autres, moi, des prédilections, des appétences et des interrogations partagées. L’attestent ses notes de lecture dans CCP (Denis Roche, Christian Prigent, Jean-Marie Gleize, …), comme, et pas moindrement, ses cycles d’entretiens. Celui intitulé « création et politique » (site Diacritik), et, avant, « création et critique » (Libr-critique), rassemblent nombre de mes aréopagites et périaréopagites autour de questions qui me vrillent et meulent depuis ma lecture de L’école ronde1.

M’attisaient donc les réponses proposées par Emmanuèle Jawad dans ce texte de création, affirmé en lien avec son activité critique : « Si les temps sont résolument distincts – le travail de lecture et d’écriture pour des entretiens et des articles n’étant pas celui de l’écriture des textes de création – les questions qui s’y rapportent identiques traversent l’ensemble des travaux »2.

Écrit de la prolifération planétaire des murs, des frontières, des lieux de transit et du flicage systématisé, ce livre se peut ainsi lire sous l’angle « de l’intervention poétique dans le champ politique et des textes poétiques envisagés comme outils de pensée politique »3. Emmanuèle Jawad s’inscrit dès lors parmi ces auteurs en prise avec les mêmes réalités sociales et politiques, dans une démarche commune de résistances et de luttes collectives.
(le 23 avril 2017, entre 8h29 et 12h26)

« Un jour comme un autre »
Anna Karina, Un jour comme un autre

(id., 20h01)




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Lanskine
88 p., 12,00 €
couverture