par Andrea Franzoni
Paroles ailées
Je m’arrêtai et écoutai. Soudain, je fus
envahi d’un indicible sentiment universel
Walser, « La Forêt »
D’une couleur orange vif comme le plumage de certains paradisiers de Papouasie, ce numéro 9 de l’Ours Blanc accueille le texte d’une conférence donnée par Fabienne Raphoz à l’occasion des rencontres d’Aubrac (2013), autour de la thématique « Imaginaire de l’Éden ». À partir de la question primordiale, enfantine, « pourquoi l’oiseau ? », et la démonstration de sa surprenante évidence (« parce que l’oiseau » !), la Parade au paradis nous accompagne dans une forêt de signes non anthropomorphes, nous initiant à la chimie sécrète des couleurs et du plumage, des lieux et des compositions architecturales pendant les rituels d’accouplement. L’art décoratif de l’oiseau jardinier et la danse érotique de l’oiseau paradisier – biologie et allégorie de l’oiseau entre réalité et légende, science et fantaisie : « une métonymie du ciel quand il se pose, une métonymie de la terre quand il s’envole ».1
Un récit didactique. Une étude naturaliste. La fable d’un signe poétique inépuisable.
N° 9
Parade au paradis (des paradisiers) par Fabienne Raphoz
Héros-Limite
20 p., 5,00 €
1. Parade au paradis (des paradisiers), p. 2.