par Nicolas Tardy
Watts, revue en ligne créée en août 2015 et dirigée par Samuel Rochery, s’est installée sur la durée avec une mise à jour tous les 2 mois et 8 auteurs à chaque fois. Elle se présente comme un « Rouleau d’écran de poésie sous économie d’énergie ». En effet, la première singularité qui frappe dans cette revue est son interface tout à fait spécifique, exploitant pleinement sa dimension écranique avec le choix d’une police de couleur grise sur un fond noir qui, lorsqu’on la survole avec sa souris, s’éclaire imitant des lettrages au néon. Ce que cette lecture lumineuse – provoquant une attention autre – révèle ? Une dominante du vers libre ; une fidélité envers ses auteurs (des noms reviennent aux sommaires) ; des traductions de l’anglais (USA) – par le maître des lieux – d’auteurs inconnus des francophones (issus de revues en ligne) ; des poètes québécois ; des publications de photographes (pour l’instant au nombre de 2, celles-ci me semblent souffrir de l’interface). Une lecture attentive révèle pour chaque mise à jour un « poème perdu » ou un « son perdu », équivalant d’un bonus track sur un disque, clin d’œil à une culture rock chère à S. Rochery, partagée avec de nombreux auteurs de Watts.