Gianfranco Sanguinetti : Argent, sexe et pouvoir

 
par Patrice Corbin

Mais fallait-il attendre autre chose d’un agent salarié du Ministère de la Vérité ? Certes Gianfranco Sanguinetti1 ne s’y trompe pas et fait partie de ceux qui ont pris l’habitude de ne plus s’étonner de rien, l’inénarrable J.-M. Apstolidès est l’auteur d’une ennuyeuse biographie de Guy Debord. Anecdotes imbéciles pour le moins, et fausses pour le pire en sont les ingrédients. C’est une pratique bien connue et Apostolidès, groom bégayeur de l’université de Stanford, excelle dans le genre. Ordures et décombres, aurait dit Guy Debord, suffisance d’une petitesse largement acceptée par cet agent démasqué depuis longtemps ; pensons à l’insipide et très mauvaise traduction des textes de Theodore Kaczynski2 dont il est l’auteur. Aussi faut-il retenir que l’Internationale situationniste et notamment Guy Debord, qui en fut l’un des fondateurs, continuent d’effrayer les petits esclaves au service de la pensée spectaculaire marchande, ils n’ont d’autres ressources que de salir et couvrir de mensonges celui qui fut, entre autres, un homme dont la radicalité fait toujours peur. Même mort, il s’obstine. Mais dans les quartiers de l’ombre des villes, une jeunesse perdue continue à danser dans le chaudron du négatif.




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À propos d’une fausse biographie de Guy Debord
cipM
« Le Cahier du Refuge » hors série
couverture

1. De la véritable scission dans l’Internationale, circulaire publique de l’Internationale situationniste, Guy Debord et Gianfranco Sanguinetti, Champ Libre, 1972. Censor, Véridique rapport sur les dernières chances de sauver le capitalisme en Italie, Gianfranco Sanguinetti, Champ Libre, 1976. Du terrorisme et de l’État, Gianfranco Sanguinetti, 1980.

2. Manifeste : L’avenir de la société industrielle, Unabomber, Théodore Kaczynski, traduction J.-M. Apostolidès, Éditions du Rocher, 1996.