Chloé Bressan : Claire errance

 
par Christophe Stolowicki

Chant tournoi de l’amoureuse cillée dessillée de ses contes dans sa claire errance. De l’amante quand sous sa robe les mots se télescopent, francs de corail. Une funambule avance sur les brisées de sa phrase comme sur les brisants d’une fractale. En clef de si le conjectural affirmatif emphatique tissu conjonctif de sa langue se remmaille. Bientôt « le bruit de tes bottes me semble une enfance blottie dans un parfum de talc ». Bientôt l’adresse à toi, à soi, déploie, déblaie son ambivalence cardinale. En martelante litanie lié de ses ajours un récit profile son filigrane, d’un récit se déposent quelques erratiques recrudescences, une cousette reprise son élucidation « jusqu’aux trottoirs de l’âme ». Elliptique sinuante, de fonction première, en anaphores à retours d’esprit de sel. Prête à rejoindre un homme qui ne parlerait pas plus haut que le fond des choses, plus preste que prête, « esseulée d’un rêve trop grand pour cette sorte de pacte ». Cactée de l’espèce rare dont les piquants se nouent à nous dans l’on d’abysses. Télégraphique de torsade Chloé Bressan au dénouement, de rupture annoncée, nous éconduit nous mène à l’encre sèche. Dans le fond de l’œil deux parallèles se séparent à l’infini.




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Isabelle Sauvage
48 p., 10,00 €
couverture