Dominique Fabre : Je t’emmènerai danser chez Lavorel

 
par Marie-Florence Ehret

Le parfum des poèmes de Dominique Fabre est le même que celui de ses romans. Celui d’un cerisier qui aurait poussé au milieu d’un quai à la gare Saint Lazare...
Un poème se termine par
   Quelque chose de très grave va se passer
et le suivant commence
   Ou peut-être qu’en même temps
   je traverse la rue
   pour aller à la Coop acheter du pain.
Le drame ne commence jamais, ou il a déjà eu lieu, et le poème survivant peut ripper d’un vers au suivant dans une prose déglinguée qui fait mouche.
Des images simples, des plaques de neige, la grande voiture noire, faciles à visualiser, des histoires, l’accident de Lavorel, l’hôpital, la gendarmerie. Ce je qui parle, et ce tu auquel il s’adresse, ce tu qui regarde qui sourit... les poèmes s’enchaînent les uns aux autres, se marchent un peu sur les pieds, jusqu’aux derniers vers
   Il ne sert plus à rien
   ton sac à main.




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Fayard
96 p., 12,00 €
couverture