Constantin Kaïteris : Trois jardins capitaux

 
par Marie-Florence Ehret

Rien de capital n’apparaîtra dans les trois poèmes de ce recueil. Elégie maîtrisée aux Buttes-Chaumont, Non lieu au Sacré-Cœur. Une année au Luxembourg.
Rien que d’attendu, d’habituel à propos de ces trois espaces parisiens inégalement plantés que l’auteur décore de ses souvenirs

j’étais toujours Peau-Rouge
de la vie des dimanches
luttant pour sa prairie.

Je lui en veux peut-être de vouloir raser le Sacré-Cœur, son dôme de sein laiteux,

creux et blanc,
cloche et fromage à la fois

posé là sur le cœur
troué de la Commune.

Et de ne dire du Luxembourg que ce qui a déjà cent fois été dit.
Bon je suis injuste. Il y a des pigeons et des pelouses infantiles et les toits parisiens sont en zinc avec des en fanfare.
Ces trois photos floues et mouvantes ne sont pas si mal prises.
On relit les poèmes avec plus de plaisir qu’on ne les a lus. Parce qu’ils dégringolent bien en cascade de vers, et brossent des paysages qu’on est heureux de retrouver familiers et de découvrir si vifs.




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les Arêtes éditions
28 p. 7,00 €
couverture