par Nadine Agostini
Ceci est une histoire vraie qui se déroule dans les années 1970 comme encore aujourd’hui. Dans une Z.U.P., au foyer-relais Ozanam, une maison familiale à caractère social, la vie des indigents et comment ils se sont révoltés contre leur déshumanisation. Une histoire de grande misère. Les exclus, ceux de la grande précarité, sans emploi, sans argent, ceux qui vivent pour la plupart de l’aide sociale (quasi inexistante à l’époque), se trouvent pour quelques temps regroupés dans de petits logements et, tout près d’eux, plus mal lotis encore, les travailleurs immigrés logés dans les baraquements Sonacotra. Subir les conditions de vie quasi carcérales ou dire stop à l’humiliation et à l’exclusion ? Yolande, qui vit avec sa petite Frédérique, et quelques autres locataires vont éveiller leur conscience et celles de leurs voisins, se souvenir qu’ils font partie, qu’on le leur autorise ou non, de la société des humains. Ensemble, ils vont s’organiser, tenir des réunions avec les gauchistes, manifester, avec l’impression que les uns les considèrent comme des sous-citoyens, que les autres les utilisent comme des chevaux de bataille. Yolande raconte leur histoire comme un journal de bord.
Frédérique Guétat-Liviani
La courte échelle / éditions transit
120 p., 10,00 €