par Déborah Heissler
Avant toute chose, il faudrait rappeler les conditions dans lesquelles Liens à creuser a été diffusé :
« le 11 novembre 2015 sur la page de l’événement facebook des avatars qui volent à nos secours #2 une démocratie optocratique au cours de la performance skype du même titre, entre Athènes et Marseille le 11 nov 2015 – conception Mireille Batby et Mri-Mai Corbel. Dans le cadre du festival Instant Vidéo (Marseille). »1
Au lieu de m’attacher à rendre ma lecture – la toute première d’il y a une semaine environ – point par point, traversant le texte de part en part, du début à la fin, dans le sens de la lecture, qui porte mon œil de gauche à droite :
« Ce qui fait peuple en nous » / (…) « En tant que français je me représente / les français / » (…) « Je suis (…) un point / relié par un ou plusieurs / de ces traits » // « Je pense à la langue / française / mais elle déborde »2
… je réalise que je ne peux me permettre de faire l’économie du paratexte, des circonstances, de la performance, des lieux, où initialement il aura été question Des avatars qui volent à nos secours #2 une démocratie optocratique, sur ce que Nicolas Tardy s’évertue à qualifier de « réseau mondial », où d’autres évoqueraient d’emblée Internet, le World Wild Web (WWW).
Deux mots, sinon trois, immédiatement, m’engagent à
relire le texte : « avatars » d’une part et l’épithète « optocratique » d’autre part qui vient qualifier le substantif(-ique?) « démocratie ». S’il fallait ici se contenter de ménager le plaisir d’un texte à lire, de toute urgence – aurais-je envie de préciser –, de Liens à creuser et cela plus que jamais, dans le sillage d’un Perec ou d’un Queneau, c’est à cette simple observation que je me livrerai au sujet de cet ouvrage de Nicolas Tardy, où « En grattant / la surface, se révèle le trésor. »3
16 p., hors commerce
1. Paratexte de Liens à creuser, Nicolas Tardy, lnk, 2016.
2. Incipit de Liens à creuser.
3. Excipit de Liens à creuser.