par Nadine Agostini
Roman à rebours. Quarante-neuf courts chapitres à trois mots accolés. Titres qui, lus à la suite, formeraient une liste loufoque. Dès la première page, on se trouve plongé dans une ambiance en même temps que dans une enquête. Valéria, la femme de Freddo a disparu. Il pense qu’elle a été mangée. Karolein, l’inspectrice, parle le français comme une vache espagnole. « ... assez la inondation avec des e-mails ‘poésie blablabla’... » Pas de perte de temps en fioritures et autres descriptions. Antoine Boute, le beau-fils de Freddo, apparaît dans l’histoire mais ce n’est pas A.B. l’auteur. Valéria a écrit un livre au titre presque semblable à celui qu’on lit. Freddo écrit une suite au livre de Valéria (c’est le livre qu’on lit), rêve et lit ce qu’A.B. a écrit. Écriture à construction poétique. « ... vois rampe porte à la ronde à la coup de pelle à la dicte... » Et puis sa sœur Ariane inceste. Les langages et les écrits se multiplient. C’est sombre et sordide et inquiétant et hilarant. « ... c’est pour ça que je te l’ai envoyé : pour que tu renifles l’odeur qu’il y a derrière ce texte... » En route pour l’aventure, la révolution biohardcore, les personnages barrés et une bien chouette écriture.
264 p., 18,00 €
