Pauline Galli-Andreani : Mallarmé, Valéry et Claudel traducteurs

 
par Jean Jacques Bretou

La fin du XIXe siècle et le début du XXe ont été des périodes bénites pour la traduction et la théorie littéraire. Il n’est donc pas étonnant que de grandes voix de la poésie telles que celles de Mallarmé, Valéry et Claudel aient porté une attention toute particulière au passage d’une langue à une autre, vivante ou morte. Plus près de nous, l’intérêt pour la traduction est toujours plus grand à tel point qu’une nouvelle matière a vu le jour, la traductologie, et que de nouveaux concepts tels ceux de « sourcier » ou de « cibliste » sont apparus. Meschonnic que l’on peut classer dans les « sourciers », exprime dans sa Poétique du traduire la correspondance entre traduction et poétique : « La théorie du langage n’a pas, en ce sens, peut-être, meilleur terrain que le traduire. Pas plus concret, pas plus immédiatement révélateur des enjeux du langage, dans ses activités, ses effets de pensée. Ou d’absence de pensée. » Dans cet ouvrage Pauline Galli-Andreani se propose donc de s’intéresser à la mise en œuvre de la poétique de nos trois auteurs dans leur travaux de traductions mais aussi, au-delà, dans leur propre création littéraire. Elle se penche, par ailleurs sur l’autorité de l’œuvre traduite. Ce livre s’accompagne d’illustrations concernant Mallarmé et sa fameuse traduction du Raven d’Edgar A. Poe. On y trouve notamment, sous deux formes, Le Corbeau de Manet.




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Presses Universitaires de Vincennes
« L’Imaginaire du Texte »
336 p., 22,00 €
couverture