par Florence Andoka
Des cadres joliment agencés, une lampe au-dessus d’une armoire sombre, un canapé et quelques coussins : un intérieur ordinaire avec, comme un cheveu sur la soupe, un ballon en forme de cheval de manège, flottant au milieu de nulle part. Ça fait presque vingt ans que c’est le boxon… ou plus, tout dépend de ce qu’on entend par BoXoN. La revue de poésie a été créée en 1997 à Lyon, par Gilles Cabut décrit sur le net comme étant un obsédé textuel. Si le mot BoXoN ne veut finalement pas dire quelque chose en particulier, qu’est-ce qui se dit dans cette revue qui se revendique d’après le sous-titre post-dada ou encore « petit poney » ? BoXoN ou bossons pour ceux qui zozoteraient et dont on ne tient jamais compte. Boxons certes, mais contre quoi ? Bossons oui, mais pour qui et pourquoi? La consommation de viande rouge dont nous sommes, l’attentat contre le T de la boutique Zara, des menottes à l’infini, BoXoN ouvre le champ des possibles.