Henri Droguet : Palimpsestes & rigodons

 
par Christophe Stolowicki

Palimpsestes de dérision (« Je est un hôte », « Je dit l’autre boit-sans-soif »), non d’heureuse remontée d’oublies, rigodons levant haut la patte d’une danse provençale du dix-septième siècle, début vingtième sonnant balle au but au champ de tir, sortis d’usage s’éjouissant de gaudir, se rigaudir – de langue drue, gouaille rognonneuse dans un « ciel espace de rongement trop bleu pour être vrai », en accords perdus, raccords à « cris et récrits » – des poèmes critiques de lecteur vert, astéroïdes dans notre jardin, de langue érudite torve gourmets de mots que la gourme menace, chevauchent enchevêtrent les registres du déjà vu déjà lu et de l’ouï. L’écriture contrainte se dénoue d’une étreinte. Non trébuchante, la rime intime marquée d’un blanc poli. L’appoggiature, telle qu’en hard bop. De moyen français un pot-pourri. D’« enkystés trognoneux platanes / à verrues et varices » dépoétisent la poésie comme seul un poète.




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Potentille
36 p., 8,00 €
couverture