Sous-vide

 
par Florence Andoka

Publication sauvage, la revue Sous-vide est d’abord un objet intrigant, un espace saturé de textes et de dessins, au sommaire écrit à la main. L’impression en noir et blanc, par cette éviction de la couleur, donne sa première unité à ce voyage poétique, ouvert par un texte de Charles Pennequin qui donne le ton à l’ensemble. Tout est étouffement, surplus, engorgement, la délicatesse y flirte toujours avec la rage. Vénus polymastes et corps décharnés aux yeux surnuméraires sont partout. Comment faire taire cette voix intérieure cauchemardesque, psychotique et frénétique, devenu le seul étalon d’une société post-moderne capitaliste ? La morbidité domine l’ouvrage, lisible d’une traite comme une brèche ouverte vers le gouffre. Si certains dessins marquent plus que d’autres, on souligne la cohérence du collectif de plasticiens et de poètes à l’origine de cette revue à l’univers gothique, punk et surréaliste à la fois.




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Sous-vide
N° 4
84 p., 5,00 €
couverture