par André Ughetto
Jean-Marc de Samie, photographe rompu à la fréquentation des poètes qu’il portraiture, entre autres et depuis longtemps au cipM, a composé et imprimé lui-même, après un ouvrage qui s’intitulait « Des sources du pré à l’Escalet – Citharista » (sur les origines du port de La Ciotat), un autre petit livre où il exprime en une suite de brefs poèmes, tendus vers une abstraction essentielle, ce que sont pour lui des « Présences irradiantes / hiératiques » justifiant sa propre attitude contemplative. On n’est pas étonné de le voir saluer des poètes comme Philippe Jaccottet, Yves Bonnefoy, Roger Munier dont il rejoint la famille d’esprit, et rendre hommage à Christian Gabrielle Guez Ricord, si vif dans la mémoire de ceux qui l’ont connu et voyaient en lui un maître de mystique. De Samie s’élance répétitivement vers le sacré pour combler le « manque » auquel nous contraint l’Être « voilé » inatteignable : « Je sais vos formes / mais ne puis vous dire / qu’aux abords / du silence. »
48 p.