Arpentages est la revue que, depuis 2003, publie chaque année « Scènes obliques », association iséroise qui, comme l’affirme son site, entend créer un « espace culturel inédit » en portant « une poésie simple et sincère ». La nouvelle série, Arpentages 2, inaugurée en 2014, est fidèle à l’éclectisme et à la naïveté d’un tel programme : l’exploration suggérée par le titre est à entendre de façon très générale, aussi bien en un sens géographique (les cartes postales d’André Velter à Yanny Hureaux) que comme franchissement d’espaces sociaux (Laurent Quéhehen), ou, dans une acception plus métaphorique encore, comme rêverie sur la création (France Mongeau). La contribution la plus fidèle au thème de cette livraison de 2015, « espaces farouches », est finalement celle de Fabien Lainé, « Un tour de Paris », récit d’une tentative de « marche en suivant l’A 86 », parcours « peu engageant » que documentent des photos elles-mêmes sans apprêt, loin de toute exaltation abstraite du voyage.