L’Étrangère

 
par René Noël

Ferment de toutes les analogies et différences, la poésie signe l’écart entre le monde et les langues, écrit en prélude de cette livraison Pierre-Yves Soucy. L’Étrangère est faite de ses éclats de vie intacte, extraits de l’oubli et de l’avenir que les poèmes de Maria Baranda et de Nichita Stànescu portent haut. Par le regard de tous les hommes, et par celui de tous les autres hommes, la nuit réclame une issue, Sacha Orff expose l’urgence, l’exigence de faire de l’inconnu un partenaire central. La poésie de Victor Martinez élabore un contre-poison synchrone propre à nous immuniser contre le réalisme ortho-libéral du langage totalisant, jivarisé, de notre temps, et loge un futur respirable. Le pas de côté, l’humour du journal estival de Daniel Vander Gucht, l’œil esthète de Christian Ruby sur Stendhal, l’oreille musicale de Thierry Martin-Scherrer,... participent du souffle au long cours de L’Étrangère née sous le signe de la création.




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L'Étrangère
N° 38-39
La Lettre volée
252 p., 25,00 €