par Christophe Stolowicki
Salubre politesse de la gaîté, d’un stoïcien de l’épicurisme. En vers alternativement de lettres swinguantes et de cursives neutres que l’on dévale de marche en marche à rejets crochetés, décrochage aimanté de report en report – lettres chatoyantes comme le noir et blanc – testamentaire heureux un imprononçable ptyx, un hapax¹ bat la glace de ses pluriailes à l’instant unique de siroter l’heure bleue. Ayant lu tous les livres, tutoyé leurs auteurs, gourmand d’éternité voyagé à Prague à l’enseigne de Nerval avec Apollinaire, des Russes cyrilliques à la table à côté et « cet air inachevé dans / le visage qu’ont les Slaves » ; d’une corniche contemplé, lune barrée d’un nuage, la beauté du « marécage sur la mer » quand « le mirage est éveil » ; en lettres grasses frottées salement, venteuses, neigeuses, cotonneuses brouillées, rendu mieux que parole « l’air nocturne […] plein de petits cotons glacés » ; disjoint d’harmoniques d’infimes capitales de la douleur, de la couleur, effilées comme le temps à vivre, et les pâtés de géantes voyelles ; à Rimbaud migrant dans son âge ingrat du passé administré une volée de bois vert, « le vert pistache et le vers pastiche » – au plus hivernal Bory délivre aux happy few un bonheur plus lettré que lettrique, littéral à même la vie la vie.
88 p., 15,00 €
1. De Mallarmé.