K.O.S.H.K.O.N.O.N.G.

 
par Claudine Galea

Cole Swensen, Claude Royet-Journoud, Alain Veinstein, Emmanuel Laugier, Guitemie Maldonado, et la peintre Marlene Dumas sont au sommaire de ce nouveau numéro de la revue. De la douceur mélancolique de Veinstein au radical « Les femmes et la peinture » de Marlene Dumas qui illustre aussi la couverture, quoi à voir si je puis le dire ainsi ? Beaucoup.
Exit le genre.
« Si la peinture est féminine et la folie une maladie de femme, alors toutes les femmes peintres sont folles et tous les peintres masculins des femmes. »
Mais pas l’humour.
« C’était ma première fois dans un peep-show / aussi quand la fille m’a regardée / je lui ai dit “je ne fais que regarder”, et elle m’a répondu “C’est comme ça que j’ai commencé ici moi aussi.” »
Oui regarder, voir, selon (la trop rare en français) Cole Swensen :
« Et la façon singulière dont un arbre. Envahit un pré. Tout en marchant. »
La peinture et la littérature dialoguent, tout est affaire de voir, de dire, de lumière, de composition.
Qu’en dit Guitemie Maldonado, critique d’art : à propos de Mondrian « Le croisement à angle droit, loin de trouer la surface, l’arase et en assure l’unité, le rayonnement. »
« De son corps j’ai retiré les images » écrit Claude Royet-Journoud.
Et Emmanuel Laugier autour de Jacques Dupin, citant Faulkner : « tandis que / : aujourd’hui le 30 / la moitié de son âge est dans le mien / (as i lay dying) »
« Le monde est hors du monde, / il n’y a plus d’histoires » dit Alain Veinstein, prouvant, en son geste, le contraire. Il reste du récit. Le récit reste.




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K.O.S.H.K.O.N.O.N.G.
N° 7
Éric Pesty Éditeur
20 p., 11,00 €