Piero Salzarulo : En attendant Hypnos

 
par Christophe Stolowicki

En frontispice une photographie de Christiane Tricoit, encrée dans l’entre-deux rêves. En exergue une citation de Maupassant, le dédaigné des poètes. De finesse pénétrante, d’érudition trempé l’esprit de géométrie d’un neuropsychiatre. De doigts cliniques effleuré le hors-champ de l’attente en peinture (chez Hopper et dans « de nombreuses Annonciations »), retournée chausse de Poucet l’attente en chacun. Isolée une « onde cérébrale de l’attente » (Grey Walter, 1960). Celle du sommeil ne résiste pas à cette préparation d’artillerie et l’insomnie développe ses apories et paradoxes. Convoqués insomniaques célèbres Gide, Proust, Pessoa, Kafka, Nothomb, Hugo, Lewis Caroll, seul Paul Valéry (« impossible de dormir en y pensant, mais le sommeil enveloppe l’idée de sommeil et j’oublie le sommeil dans le rêve ») évoque simple des simples, baume souverain à la nuit blanche l’onirique frère d’Hypnos qui en détient la clef.  




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Passage d’encres
20 p., 5,00 €
couverture