Marie de Quatrebarbes : La vie moins une minute

 
par Vianney Lacombe

Marie de Quatrebarbes parle de l’enfance, de ce lieu solitaire où elle ne sait pas encore qu’il lui sera possible un jour de raconter cet enfant de travers (p. 52) et de régler ses comptes avec la folie. La seule importance c’est Cramer, crever d’amour (p. 23). Mais cependant il n’est pas simple d’aimer dans le monde récent : Marie de Quatrebarbes se pose ces questions avec humour : Comment faire pour vivre après un suicide ? Comment faire pour vivre à deux ? (p. 42) La réponse est : Il n’y a pas d’autre histoire que celle-là, pas d’autre histoire que ça / c’est ça, l’amour rend brillant (p. 41) – mais à condition que cette histoire soit une liberté d’être : et quand je voudrai partir, tu ne me retiendras pas (p. 31). Tout cela est dit, mais n’empêche pas l’idée de cette soif inextinguible, ah ! c’est de cela que je veux dire / tout se rassemble autour du membre (p. 82). La vie moins une minute parle du corps, de la joie du corps et de la crudité de l’être enfin exposée au grand jour de l’autre partagé. Marie de Quatrebarbes écrit ces poèmes pour mettre à leur juste place les risques et les périls qu’elle a dû affronter et qu’elle a dépassés, et maintenant elle se trouve bien ainsi, le cul entre deux chaises / elle a acquis cette forme de légèreté (p. 90).




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Lanskine
96 p., 14,00 €
couverture