par Katy Rémy
Alors Paul es-tu le soi au miroir de Didier Vergnaud ? Es-tu l’habitant des formes moelleuses esquissées / gommées par Michel Herreria, ce personnage esquissé récurrent dans son œuvre, portant message politique ? Es-tu le corbeau de Poe ? Celui de Baudelaire ? Es-tu cauchemar de sleeping ? « Pente brossée » ? Labyrinthe pour Paul de laboratoire ?
Le dessin nous enferme et nous égare. Jamais protecteur. Aucun angle, aucun repère ni dans le poème / temps ni dans l’espace. Ce monde me rappelle un film « blanc » nommé THX138 de Georges Lucas (1971). Ou Huis-clos. « Les histoires drôles sont celles dont on s’absente ». Estompe pour la grammaire et non coupe ou silence. Nous avons de l’ouate dans les oreilles, et perdu nos lunettes. L’artiste parlerait de « discours délavé », lui qui semble ici céder la parole plutôt que l’accompagner.
Petit livre oblong, blanc, noir, gris, agrafé, pour lecture globale. « Paul commande l’anonymat / C’est le Paul des vouloirs ». D’un seul tenant le regard louche devant le texte et l’image qui se dérobent. Intrigué revenir sur nos pas persuadé d’avoir raté la clé.
Réaliser l’évidence C’est le Paul qui commande.
Pourrait faire collection chez l’Éditeur.