Claude Louis-Combet : Bethsabée, au clair comme à l’obscur

 
par Florence Andoka

Hendrickje Stoffels a été la dernière compagne de Rembrandt, peut-être son guide ultime. Louis-Combet se laisse à rêver la vie de celle qui servit de modèle pour Bethsabée au bain tenant la lettre de David. Le poète plonge son regard dans celui du maître flamand et l’on voit ressurgir dans cette nouvelle mythobiographie, les thèmes qui structurent l’œuvre de Louis-Combet depuis ses débuts, le mélange du charnel et du spirituel, l’indépendance à l’égard de toute orthodoxie religieuse, l’amour de l’autre comme approfondissement de soi, ou encore, la nécessité de la création artistique qu’elle soit littéraire ou picturale. L’érotisme irrigue l’écriture quand le couple du maître et de sa maîtresse emprunte soudain les traits d’un taureau aimant Pasiphaé. Aujourd’hui inconnue, cette toile de Rembrandt, donnant forme au mythe zoophile crétois, est réinventée par l’écrivain. Si Hendrickje, muse et amante de Rembrandt est une femme qui s’offre entièrement au peintre et participe de ce fait au développement de la création, le féminin, en tant que principe traversant les individualités, est évoqué avec une profondeur sacrée qui trouve son écho dans les paysages de l’île de l’enfance à Noordstrand.




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José Corti
192 p., 21,00 €
couverture