Roberto Fernandez Retamar : Circonstances de la poésie

 
Par Katy Rémy

Una teoría de la literatura es la teoría de una literatura

Poète de la Révolution né en 1930, Robert Fernandez Retamar a exercé une autorité quasi officielle à Cuba, notamment par ses fonctions de diplomate ou de membre de l’Assemblée, il a aussi reçu de nombreux hommages internationaux mais reste peu traduit en français.
Cet ouvrage couvre la période 1949-2000, en piochant dans plusieurs de ses recueils.
Sa poésie appartient à ce mouvement hispano-américain dit « Poésie-conversationnelle ». De longs poèmes à la Whitman, un rythme rapide, une admiration pour T. S. Elliot, plus d’images que de métaphores, une interrogation pressante sur les Caraïbes, la colonisation, la Révolution, une poésie qui s’adresse à l’autre, le lecteur, le compagnon, la femme aimée, ses propres filles, des poèmes épistolaires.
Le politique fonde sa réflexion : Que chaque chose soit possible, voilà la poésie, dit-il, mais aussi (À Ernesto Cardenal) … J’avais comme toi / La nostalgie du futur, et tu l’as apporté / Et déployé, beau drapeau rouge et noir, / Beauté d’œil de biche, nécessité de l’âme.
Enfin ce regret du poète: J’ai toujours voulu écrire un poème / aussi bref / que celui de Machado : / « Maintenant c’est toujours encore ».




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Traduit de l’espagnol par J.-F. Bonaldi
Précédé de Avec les mêmes mains, traduit par René Depestre
Édition bilingue
Le Temps des Cerises
« Vivre en poésie »
272 p., 15,00 €

couverture