Laura Vazquez : À chaque fois

 
Par Katy Rémy

On pourrait penser à haute voix « encore un texte anaphorique ! »
On pourrait certainement mais on aurait peut-être tort. On devrait sans doute, à la manière de l’auteur le dire. On devrait le murmurer, le raconter, le prier, le chanter, le… À chaque fois qu’il bouge il se tourne, assure-t-elle. À chaque période elle modifie la lancée. Que je tourne une page des deux pages réglementaires. Que je vais Derrière la salle de bains. Il rêve sans s’en rendre compte. Il rêve et voilà que c’est le final du « vers » qui s’anaphorise. La structure du texte agit comme elle qui lui plante un bout de nerf dans la tête. Le système est radical. On ne s’en sort pas de tourner et retourner ces deux pages saisies entre les blancs du livre. On revient à la couverture, à l’énigme du Bauhaus. On est en face d’un Proun (projet pour l’affirmation du nouveau). On découvre Lazare Lissitzky (1890-1941). Nouvelle énigme. À chaque fois l’œuvre surgit sur les « cadavres de la peinture et de l’artiste », à chaque fois que je la regarde elle a bougé. Inutile donc de revenir au texte. À chaque fois qu’il bouge, qu’il se tourne / À chaque fois qu’il pense penser
IL est entré subrepticement « dans ma tête ».




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Couverture d’après
El Lissitzky (« proun », circa 1922-23)
Derrière la salle de bains
Leporello, 10,00 €
lauralisavazquez.com
couverture