par Katy Rémy
Oxymore. Littérature de l’accumulation, de thèmes repris ad vomitum, en écho semble-t-il au Surréalisme, à la Beat Generation, à Nerval et Burroughs, à Rimbaud et Ginsberg. Et parfois Lautréamont. La voix d’Arthur H. basse et rauque, si elle transmet l’inquiétude, l’incessant mouvement entre les sexes, célèbre la rencontre difficile entre pudeur et exhibition, et sans choisir entre la crudité du monde et la subtilité des sensations, met une sourdine à ses délires. Pourrait-on dire que n’est pas poète qui peut : le vouloir freinerait l’ambition du souffle. L’intimité dont nous parle ce livre c’est celle du Roi Arthur, du petit pygmée métaphysique et d’un héros nommé Anatalius. D’un chanteur qui, déclinant le lyrisme, transcrit juste l’instant de l’éveil.