par Sébastien Goffinet
Sur le principe de ces bulletins, leurs périodicité et modes de fonctionnement et de diffusion, le mieux est de se reporter à l’article de Marie de Quatrebarbes dans la précédente livraison de CCP. De Larry Eigner était déjà paru l’an dernier, également traduit par Martin Richet, De l’air porteur, aux éditions José Corti, sélection parmi les plus de 3000 poèmes qu’Eigner aura tapés sur sa machine à écrire Royal Manual sa vie durant. Les poèmes publiés ici datent de juillet 1968 (plus quelques autres). Outre le fait qu’il me soit, moi qui ne dispose pas d’imprimante, pénible de lire sur un écran d’ordinateur, la pratique poétique de Larry Eigner n’a pas réellement emporté mon adhésion. Si la référence au vers projectif d’Olson et le jeu entre le noir du signe imprimé et le blanc (les donc blancs) de la page permettent qu’« au moyen d’un mouvement insistant, incessant, de rapides déplacements de l’attention témoignent encore et encore de la récolte du moment, du phénomène manifeste, contingent de l’existence temporelle » (Kit Robinson, cité en guise de postface, p. 23), cette poésie-là n’est assurément pas de mon goût, trop « poétique » (et en 1968, aux États-Unis d’Amérique, qu’y avait-il d’autre en effet à écrire que : « Un oiseau venu de quelque part Le vent réveille l’arbre / il n’y a que du vert au jour » (p. 21) ?), mais d’autres lecteurs, plus sensibles à la poésie poétique, s’en délecteront.
Bulletin Jacataqua
23 p. au format PDF, hors commerce1
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