Rehauts

 
par Tristan Hordé

On se gardera d’énumérer les contributeurs de ce numéro de Rehauts. L’effort pour publier des représentants de plusieurs générations se poursuit de livraison en livraison, comme pour introduire chaque fois les dessins de deux artistes, ici Christian Gardair et Francis Limérat. Il est bon de saluer la dernière partie de la revue, consacrée aux notes de lectures ; Joseph Guglielmi souligne l’importance de Corollaire d’Edoardo Sanguineti, Gilles Jallet attire justement l’attention sur l’œuvre de Roger Dextre, J. Lèbre montre le caractère peu élégiaque de la poésie de Fabienne Raphoz, sa faculté à « s’émerveiller de la diversité du vivant », et commente la place de la taxinomie dans le poème : c’est peut-être là que « se tient le fond le plus politique du langage : permettre le partage. » On retiendra les onze poèmes de James Sacré qui poursuivent une quête, « Cherche-t-on le père qu’on a eu ? », entreprise dans un recueil paru en 2009 et dont on retrouve ici le titre dans un vers, « [ce] portrait du père en travers du temps ». On lira et relira aussi le poème en plusieurs séquences de Stéphane Korvin (né en 1981), tout de mélancolie et de confiance dans l’usage de la langue « éclairant nos fragiles peaux mortes ».




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N° 34
112 p., 13,00 €
couverture