par Claude Favre
« Dégoût », premier mot du premier texte, lecteur, reprends salive, « Dégoût de toi », tu le sais, c’est un duel, « Dégoût de toi enfant », il sera sans merci. Mort-né, c’est d’emblée vriller chaque terme du possible. Plus que paradoxe, oxymore, c’est défiguration, par trop de liens, souffrances, ça a commencé avant ; la honte et la culpabilité, la dette. Le « dégoût d’eux vieux » oblige l’enfant déjà vieux d’eux, coupable, long, comme la honte, coupable malade, de trop ; disparaître avec les souvenirs, les mots lames à mort : « parce que tu aurais pué ». D’être né, aurais voulu disparaître, abandon pour abandon, sinon la peur, il y a des mots pour ça. Il y a des mots, à en être honte, loin du juste ou l’injuste ; « Si elle parle, c’est pour maudire. Lui ne parle pas. » De n’être haï que parce que tout haïssable, où fuir, comment être, aimer, accepter de l’être, quoi faire de la haine, sinon la dénommer ; mais tu « ne t’échappes pas ». Reste à vivre. Fuir à en disparaître serait, aurais voulu le croire mais liberté est un charnier, « merveilleux ». Reste « te cacher plus », tentant la mort et « Tu le sais maintenant : ce sont eux qui ont tiré, pas toi. » Et d’eux, autre récit de l’intime commun, lui jusqu’à soigné, eux deux et les maîtres répudiés, sans merci « Jusqu’à ce que tu te mettes à rire », cabré.