Ted Hugues : Birthday Letters

 
par Nadine Agostini

« Then I forgot. » Un voyage à travers le temps, celui de la mémoire. Des trous dans les souvenirs. Questions. Litanies. À la recherche de ce qu’il s’est passé, de souvenirs, d’impressions et pensées. S’étonnant de son ignorance. Ted Hugues fut l’époux de Sylvia Plath. « Suddenly / – suddenly you. » Dès lors, ce « suddenly you », les poèmes à sa femme, sur elle, sur sa poésie à elle. En 1998, Birthday Letters a été primé par le Whitbread Book, l’un des prix littéraires les plus prestigieux en Angleterre. Beaucoup considèrent qu’elles sont une réponse au suicide de son épouse, à ceux qui l’ont blâmé pour sa mort. Les poèmes qui constituent les Birthday Letters sont loin du style de Ted Hugues. « Vulnérables », ils sont une parenthèse, une tentative de dire, le reflet d’une vie et d’une écriture. D’elle, il écrit : « La violence de ta joie... » Avec ce livre, il invite le lecteur à entrer dans l’intimité de leur couple, dans la folie de Sylvia Plath. Les électrochocs, les crises d’elle, la perte. « Quelqu’un t’a électrifiée, / Quelqu’un a actionné le levier. » Et la rencontre astrale avant que physique, le ciel qui dit les signes. « Remarqué... Ta frange à la Veronica Lake. Pas ce qu’elle cachait. »




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Traduit de l’anglais et présenté par Sylvie Doizelet
Gallimard
« Poésie »
288 p., 7,20 €
couverture