Olivier Quintyn : Valences de l’avant-garde

 
par Colette Tron

En 2013, les éditions Questions théoriques publiaient dans la même collection la traduction, par le regretté Jean-Pierre Cometti, de la Théorie de l’avant-garde (1974) du philosophe allemand Peter Bürger. S’appuyant sur le contexte historique, politique, économique, des pratiques artistiques d’avant-garde, Bürger en forma une théorie qui, plutôt qu’esthétique, constitue une critique : par l’analyse des manifestations avant-gardistes, leurs effets, leurs échecs, et leurs influences sur la vie, l’art, l’institution art, les modèles culturels… Bien plus qu’un commentaire, Olivier Quintyn interroge ici les valences (terminologie issue de la psychologie, ayant trait au caractère plaisant ou déplaisant d’états ou de situations émotionnels) du concept d’avant-garde dans un contexte artistique et culturel actualisé. S’il ne s’agit pas de transposition, qui le rendrait invalide, il peut s’avérer pertinent en tant qu’« analyseur » de l’environnement artistique et culturel et de ses facteurs : pour des catégorisations nouvelles et des redéfinitions tendant vers une critique à vocation réinstituante. Salutaire à bien des égards. Et que vivent les questions théoriques.




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Essai sur l’avant-garde, l’art contemporain et l’institution
Questions théoriques
« Saggio Casino »
168 p., 9,00 €