Dans ce n°15 de Sarrazine, un entretien de Paul de Brancion avec Florence Trocmé, qui nous parle avec cœur de Poezibao, qu’elle anime depuis 2004, ainsi qu’un dossier consacré à Olivier Apert, précédé d’un « exercice d’amitié-entretien » avec Pierre Drogi, qui nous éclaire sur l’œuvre de ce poète, essayiste et homme de théâtre dont chaque poème est organisé comme un dit sur le devant d’une scène, et qui utilise toutes les ressources de la typographie pour en montrer la cadence et l’éclat. Une fois est l’argument de ce nouveau numéro, dans lequel Patrick Beurard-Valdoye nous donne un poème extrait de son cycle des exils, dont chaque mot est étreint par l’espace du suivant, pesé, ponctué et capitalisé selon la place qu’il occupe dans ce discours intérieur exposé au jour. Louise Bourgeois est également présente avec un scénario de Deborah Elliot Deutschman qui montre l’acuité du regard de cette artiste nonagénaire et l’exigence de son approche de l’art. Christophe Manon donne à voir dans ses poèmes l’écho de sa respiration sur scène et James Sacré, encore Une fois, nous parle des premiers livres qu’il a lus, dont l’insignifiance se mêle à la guenille de ses premiers écrits, mais d’où sortiront les plus fines soieries de ses livres futurs.