Grand-Arbre se présente comme un livret glissé dans un cornet aplati ; de format carré, couverture vert pomme, il associe au texte de Cécile Richard des dessins de l’auteur qui semblent se libérer peu à peu d’un fond saturé pour évoquer des formes concentriques et libres comme en produit la coupe d’un tronc d’arbre. Le poème en prose, écrit à la main, fait alterner une écriture à l’anglaise et des passages en lettres capitales, lesquels reprennent le mot du titre, en formant comme un tronc ou une ramure. S’inscrit donc une sorte de dialogue à deux niveaux : celui du texte et du dessin, et, surtout, celui de ces deux aspects du poème. En-dehors d’une éventuelle dimension écologique, ce grand-arbre « grand, vivant, intelligent, savant », qui « aime son travail d’arbre dans le monde » et qui « jouit », se fait humain, jusque dans l’humour. Et, quoique ce ne soit pas de la littérature jeunesse, cela s’adresse à tous les lecteurs, petits et grands.