par Florence Andoka
Objet éditorial à esthétique variable, porté par des expérimentations graphiques audacieuses, la revue Namo signe aujourd’hui son troisième opus. L’ouverture grise et noire des numéros précédents, laisse place à une belle couverture indigo. En son centre, un texte poétique annonce la thématique de l’enfermement qui structure le volume. Namo se tisse de rencontres, rassemble de jeunes créateurs, autour du texte et de l’image, pour donner corps à un ensemble. Entre les photographies formant des constellations au fil des pages et les textes aux formes multiples, une voix de résistance se dessine, face à l’étau qui se resserre, social et intime à la fois. La prison est déclinée sous toutes ses formes. Créé pour la revue, par le duo d’artistes Bellot_bottle, un personnage onirique et obscur, dont le corps se compose d’une kyrielle de pointes acérées, fait figure de symbole. L’énigme de son pelage ouvre cette édition qui se referme sur l’apparition progressive de son inquiétante stature.