Sous sa couverture crème habituelle, N47 propose pour sa vingt-septième livraison une trentaine de contributions réparties en cinq sections. Celle intitulée Plurielles offre comme souvent de belles découvertes : on a ainsi plaisir à voir se succéder dans le hasard de l’ordre alphabétique les textes de Patrick Argenté, Florence Bentéjac, Doina Ioanid ou Nachoem M. Wijnberg, chacun recevant le même espace d’expression quelle que soit la notoriété de ses précédentes publications. La dimension théorique n’est pas négligée, Sentiers proposant dans ce numéro une série de réflexions sur ce qui fait naître et s’achever un poème. Michaël Glück entre autres le rappelle : « Un premier mot venu au bord des lèvres, au bout des doigts ne sera pas toujours le premier mot de ce qui reste, écrit. » Beaux Cahiers plastiques également, comportant notamment des dessins de Werner Stemans : lignes qui ne seraient pas encore des lettres, figures composées de signes, leur force graphique tranche de manière pertinente avec la mise en page volontairement sobre de la revue.