Eva-Maria Berg : La mémoire des branchies

 
par Alain Helissen

Saluons tout d’abord la collection « Po&Psy », animée par Danièle Faugeras et Pascale Janot, qu’abrite « courageusement » l’éditeur de sciences humaines Erès. D’un format carte postale, ces petits livres sont glissés dans une pochette cartonnée du plus bel effet. Ce format réduit convient d’ailleurs à merveille aux poèmes brefs d’Eva-Maria Berg publiés dans une présentation bilingue, la traduction de l’allemand étant assurée par Inge Kresser et Danièle Faugeras. Eva-Maria Berg, qui s’exprime assez bien en français, séjourne régulièrement en France. Ainsi, le présent recueil a-t-il été, pour une large part, écrit lors de différentes résidences d’écriture dans le Var. « La mémoire des branchies », titre extrait d’un poème de l’ouvrage, se rapporte sans doute aux origines aquatiques de l’homme. Mais si la mer est omniprésente dans ces poèmes, Eva-Maria Berg n’y suit pas quelque ligne directrice, butinant plutôt au gré de son envie. « Toujours garder le doute / ne pas se perdre / dans les mots », tel pourrait être le « périmètre de sécurité » observé à l’exercice de l’écriture. Elle y réussit plutôt bien, dressant de ses petites touches impressionnistes un tableau des plus attrayants.




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Traduit de l’allemand par Inge Kresser et Danièle Faugeras
Édition bilingue
Erès
« Po&Psy »
88 p., 10,00 €
couverture