par Narciso Aksayam
Premier numéro intégralement francophone depuis 20131. Belle en bleuté, sous deux in-folio enchâssés, elle s’épigraphe sur un M. Duchamp qui prescrit à l’infinitif une coupure dispersive dans le savoir2. Ensuite, en dispersé sur la page, fragments de fièvre, une scène qu’on ne voit guère ? Des conjonctions zeugmatiques froides participent à dé(a-)posséder une poétique en un abattement de toute familiarité. Jeu littéral de dentales touchées à l’instant de les dire au milieu de la dispersion des vides (car, qui est parcellé ? qui fragmenté, dans le cercle (dés)abusé d’identité(s) indécise(s) ?). Une volonté cependant, rêve pur comme une échéance gidienne, se lasse de guérir parmi les déictiques soudain pleins de mystères et d’interlocutions insues. Orée blanchotienne honorablement d’une approbation de l’en-creux, de l’intervalle ôté dans la multiplicité partielle du sentir, évoqué parmi les pronoms possessifs aux modalités sensorielles incertaines : un corps souterrain des langues, démenti d’une dialectique doublement boiteuse, Asmodée des césures brutes dans la (dis)continuité thématique, habite sans construction, agit sans projet, en tant que tout sans parties. La fission menaçant écarterait la guerre ?
1. Slot avait impliqué jusqu’à présent Luc Bénazet, Pierre Alferi, Victoria Xardel, Stéphane Le Mercier ou encore l’ange Mallarmé, avant d’ouvrir aujourd’hui grandes ses pages à Marie de Quatrebarbes, sous la haute supervision de Claude Royet-Journoud.
2. Un appel à outrepassement ruptif de l’Analogos qui définit peut-être ce qu’on peut connaître d’une fente, qui soit en même temps une prise : pour une cervelle peut-être qui soit moins servile ?