Critique

 
par Daniel Lequette

« L’épanouissement de chacun-e passe par l’agencement raffiné des mille manières d’entrer en rapport avec d’autres ». Cette phrase1, étendue à toute l’expérience humaine, donne la raison du regain de Fourier. Paradoxalement, c’est l’ancrage de l’utopiste dans son époque de décentration collective où prospèrent de nouveaux mysticismes, qui fait de lui notre contemporain. Ce recueil d’articles – tout en donnant à voir par de substantielles citations une écriture curieusement imagée, entre percept et concept – permet d’appréhender la nébuleuse théorique fouriériste dans son foisonnement et sa logique : la science sociale, la cosmogonie, les relations passionnelles, l’éducation, l’architecture, les tentatives de réalisation concrète. On comprend alors que ce mélange détonant de rationalité méticuleuse et d’imagination débridée ait pu passionner des écrivains penseurs dont René Schérer qui clôture la revue avec un entretien très éclairant.

 




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Critique
N° 812-813
« Fourier revient »
Minuit
160 p., 13,50 €
couverture

1. Tirée de « Géographie érotique et nomadisme libidinal » (Thomas Bouchet).